Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/36

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Fanchette.

C’eſt une queſtion qu’on ne doit pas faire, Monſieur Nicolas.

Nicolas, riant.

Ah ! nous vous en ferons ben d’autres, quand nous ſerons mariés.

Antonio, riant.

C’eſt un Compère, que notre biau-fils.

La Comtesse.

Ceſſons cette converſation. Antonio, vous ſavez que votre femme fut miſe en qualité de Nourrice auprès de la Ducheſſe, épouſe du Duc Don Fernand ; ils arrivent tous les deux dans cette Terre.

Antonio.

Je ſavons ben cela, Madame la Comteſſe ; & ſi vous voulez, j’allons vous raconter…

La Comtesse.

Je ſais tout cela. Ils s’intéreſſent beaucoup au ſort de Fanchette, & je vous conſeille de ne pas terminer avant leur arrivée.

Antonio.

Ça nous fait ben grand plaiſir, Madame la Comteſſe, mais qu’ils ſe dépêchent de venir. On ne peut pas reculer la fête, Madame la Comteſſe ſent cela auſſi bien que nous.

La Comtesse.

Je ne vois rien qui vous force à précipiter la cérémonie.