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Page:Olympe de Gouges - Le Mariage inattendu de Chérubin.djvu/38

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Nicolas, faiſant des révérences.

J’avons l’honneur de vous ſaluer, Madame la Comteſſe. (S’approchant de ſa Future.) Donnez-moi le bras, Mademoiſelle Fanchette, j’allons être votre conducteur.

Susanne, riant.

Donnez-moi auſſi la main. Nous aurons-là, ma foi, un élégant Écuyer.

(Nicolas met ſur ſa tête ſon chapeau qui l’embarraſſoit,

& on lui fait faire deux ou trois tours, parce qu’il s’eſt preſenté gauchement ; la Comteſſe ſourie.

Ils ſortent.)






Scène IX.


LA COMTESSE, ANTONIO.


Antonio.

Madame Figaro a pris l’air goguenard comme ſon vaurien de mari. Je n’aimons pas toutes ces façons.

La Comtesse.

Qu’avez-vous à me dire concernant Fanchette ?

Antonio.

Tenez, Madame la Comtesse ; vous êtes une femme reſpectable ; j’allons vous décharger notre cœur. Vous connoiſſez Monſieur le Comte, il a toujours des prétentions ſur les jeunes filles, mais