Page:Omar Khayyám - Rubba'Hyyat, Charles Grolleau.djvu/23

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

INTRODUCTION


La Poésie a ceci de divin qu’elle échappe, aussi bien par son essence que par ses manifestations, aux mensonges dorés des exhibitions et des musées.

On l’entend ou on ne l’entend pas : c’est affaire de surdité ou de clairaudience spirituelle, mais on ne peut l’abstraire de la vie intérieure dont elle est l’expression musicale, pour la clouer, morte, au mur d’une galerie.

Pourtant, figée dans le langage humain, elle participe, dans une certaine mesure, à ses infirmités dont la plus grande est d’être multiforme,