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L’IMMORTALITÉ DE L’ÂME
chez
LES CHALDÉENS

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Dans les textes assyriens, on n’avait jusqu’ici constaté aucune mention de l’existence de l’âme après la mort. Les rois de Ninive et de Babylone, dans les inscriptions qu’ils nous ont laissées, ne demandent jamais d’autres biens que ceux qui se rattachent à la félicité terrestre. Ils implorent les Dieux de leur accorder une vie longue, l’anéantissement de leurs ennemis, la durée de leur trône, et une descendance multiple.

On pourrait donc conclure de ce fait l’absence de notion sur l’âme immortelle ; mais ce serait tirer une conclusion peu justifiée. La vie paraissait en effet aux Chaldéens le bien le plus enviable, cependant on aurait tort de croire qu’ils admettaient un anéantissement complet après la mort.

On connaissait quelques indications au sujet de la distinction du corps et de l’âme. La grande Déesse avait à Borsippa un temple composé de trois sanctuaires, celui de l’âme, celui de la vie, celui de l’âme vivante[1].

  1. Voir l’Expéd. en Mésop. t. I, p. 214.