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parle de Libracte (sic)… qui était une petite ville d’Authun qu’on appelle à présent Beuvray. »

Dans tout le bassin de l’Arroux les registres des paroisses mentionnent à la même époque : La Comelle-Sous-Bibracte, St-Léger-sous-Bibracte, etc. Le passage que le célèbre jurisconsulte Guy Coquille consacre au mont Beuvray dans son « Histoire du Nivernois » est à citer en entier : « La montagne de Beuvray, en la cime de laquelle était l’ancienne Bibracte, est aujourd’hui en dedans le duché et pays de Nivernois...............

« Il est vray-semblable que les plus anciennes villes bâties après le déluge, ayent été mises ès-cimes des montagnes, et depuis, à cause de l’incommodité des lieux hauts, ayent été transférées en lieux plus bas et de plus facile accès ; ainsi les habitants de ce haut Beuvray se soient transférés au lieu où est de présent Authun, et pour l’honneur d’Auguste César l’ayent nommé Augustodunum. »

La tradition populaire, qui n’est pas moins explicite, témoignerait à elle-même, par son étonnante persistance à travers les âges, de la grandeur de l’antique Bibracte, et de sa situation, même en l’absence de textes écrits et de faits matériels :

« En faisant visiter les terrassements qui enveloppent les différents sommets de la montagne, les paysans rapportent que : « là était autrefois la capitale de tout le pays… que la nuit on entend les charriots, les hommes et les chevaux courir sur les retranchements… » Ils montrent l’emplacement des portes