times, et par mille coquetteries ils savent rallumer un feu mal éteint, et vous tenir dans un état d’incertitude aussi ridicule qu’insupportable. Il faut couper dans le vif ; il faut rompre sans retour ; il faut, dit M. de Richelieu, découdre l’amitié, et déchirer l’amour : enfin c’est à la raison à faire notre bonheur dans l’âge mûr ; dans l’enfance, nos sens se chargent seuls de ce soin ; dans la jeunesse, le cœur et l’esprit commencent à s’en mêler, avec cette subordination que le cœur décide de tout : mais dans l’âge mûr la raison doit être de la partie ; c’est à elle à nous faire sentir qu’il faut être heureux, quoi qu’il en coûte. Chaque âge a ses plaisirs qui lui sont propres : ceux de la vieillesse, sont les plus difficiles à obtenir ; le jeu et l’étude, si on en reste encore capable, la gourmandise, la considération, voilà les ressources de la vieillesse ; tout cela n’est sans doute que des consolations : heureusement il ne tient qu’à nous d’avancer le terme de notre vie s’il se fait trop attendre ; mais tant que nous nous résolvons à la supporter, il faut tâcher
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