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AU PAYS DE RENNES

munication ne permettaient pas naguère, d’aller au loin chercher du granit, la Vilaine n’était pas navigable, le canal d’Ille-et-Rance n’existait pas, et l’on était forcé de se servir des matériaux que fournissait le pays.

C’est la mauvaise qualité de la pierre de la Perrière qui amena rapidement la ruine des tours et plus tard de l’ancienne cathédrale toute entière.

L’autre dénomination de Bourg-l’Évêque provenait de ce que la rue et le faubourg de Brest faisaient jadis partie du domaine temporel des évêques de Rennes.

Ce faubourg a perdu beaucoup de son originalité par la reconstruction des vieux ponts et le percement de nouvelles lignes. Toutefois il a conservé des coins pittoresques sur les bords de l’Ille aux endroits où quelques vieilles maisons de bois se mirent dans les eaux de la rivière qui, à l’époque de la domination Romaine, s’appela Isola, puis en français Isole et enfin Isle et Ille.

Parmi les cinq ou six cents chansons populaires que nous avons recueillies dans le département d’Ille-et-Vilaine, l’une des plus drôles nous vient du bourg l’Évêque. Elle nous fut chantée autrefois par notre regretté ami Théophile Delys qui habitait ce quartier. Elle trouve tout naturellement sa place ici.