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AU PAYS DE RENNES

On lit aussi dans le cartulaire de l’abbaye de Saint-Georges-de-Rennes :

« En 1665 l’abbaye de Saint-Georges avait encore dans ses attributions le droit de fourches patibulaires à quatre pilliers et paux qui étaient placés : en un caroil près le gué de Boon, dans un champ situé un peu au-dessus de la ferme de la Bouquinais, à gauche en allant vers Chantepie. Ce champ formait l’angle de la route de Rennes à la Guerche et d’un chemin se dirigeant vers les terres. Il portait le nom de champ de la Carrée. »

Ce champ de la Carrée, comme on le voit, a été pendant de longs siècles le cimetière des condamnés à la pendaison. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit encore rempli d’os humains.

Si en 1665 il était affecté aux fourches patibulaires des religieuses de Saint-Georges de Rennes, et si on y faisait passer de vie à trépas les condamnés à mort, plus tard, c’est-à-dire à la fin du siècle dernier, on y exposait les pendus exécutés sur la place des Lices et en d’autres lieux.

Un criminel ayant été pendu dans la petite ville de Bain fut amené à dos de cheval dans le champ de la Carrée. Lorsque le cadavre traversa le faubourg de la Magdeleine, tous les enfants l’accompagnèrent au-delà de Saint-Hélier pour assister à l’opération de Roque-Mignon.

L’origine de la paroisse de Saint-Hélier est fort ancienne :