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CANTON DE CHATEAUGIRON

inaccessibles. Le temps est accompli où les vallées se comblent, où les hauteurs s’abaissent, où les abîmes sont mis à nu, où donjons et châteaux sont effondrés, ouverts aux quatre vents, où les forêts elles-mêmes sont percées ou fauchées, les précipices franchis ; où toutes les barrières cèdent à l’impulsion sacrée ; où le double règne matériel et moral de l’homme s’établit par le nivellement du globe sillonné de voies faciles et rapides et par la liberté des peuples se donnant la main par-dessus les trônes.

« Va, reprends toi-même ta course indépendante. »

Châteaugiron existait avant le XIe siècle, et dut son origine à ses seigneurs, dont l’un, appelé Anquetil-Giron, fonda en 1060, le prieuré de Sainte-Croix.

Le château-fort fut bâti par les comtes de Rennes qui avaient en apanage la seigneurie de Châteaugiron. Les puissants seigneurs de cette ville se distinguèrent à diverses époques. Patrice assista à la bataille d’Auray ; son fils Hervé signa, en 1389, le traité de paix passé entre Jean V et Charles VI.

En 1400, Patri, sire de Châteaugiron, grand chambellan héréditaire du duché de Bretagne, épousa Valance de Bain, dame de Poligné. Son frère Jean fut évêque de Saint-Brieuc en 1405.

En 1450, Jean sire de Derval et de Châteaugiron, s’allia à la puissante famille de Laval. La nouvelle mariée fit son entrée à