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rons de son camp et l’inquiétèrent beaucoup pour la sûreté de ses convois ; mais un détachement des Soukar Tchakis prit et pilla le camp des Bhangis, ce qui permit à Maha Singh de pousser le siège avec vigueur. Il était depuis trois mois devant la place lorsqu’au commencement de 1792 il tomba sérieusement malade. Le siège fut aussitôt levé et le chef, transporté à Goudjraoli sa principale résidence, y expira dans la vingt-septième année de son âge. Il était brave, actif, prudent plus que ne le sont les hommes aussi jeunes que lui et il a laissé parmi les siens la réputation d’un serdar accompli. Il échappa à la tutelle de sa mère à l’âge de 17 ans, et quelque temps après ayant découvert ses intrigues avec un brahmane, il la tua lui-même de sa main ; acte de justice barbare qui ne paraît pas avoir entaché sa réputation ou nui à sa gloire aux yeux de ses contemporains.

Maha Singh ne laissa qu’un fils, Randjit Singh le roi actuel, alors âgé de 12 ans, sa mère fut régente et assistée du ministre de son époux, Lakhou ou Lakpat Singh. Sada Kounwar,