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ghane trouva le fleuve débordé par les pluies, ce qui rendait impossible le passage de l’artillerie. Ne voulant pas être arrêté par cette circonstance, Shah Zaman jeta ses canons dans le fleuve, et écrivit à Randjit Sing de les retirer et de les lui envoyer, lui faisant espérer qu’il l’aiderait à réaliser ses vues ambitieuses sur Lahor en échange du service qu’il demandait. Le Sikh retira huit canons sur douze du lit de la rivière où ils avaient été ensevelis, et les renvoya au shah, dont il reçut en retour l’investiture qu’il désirait. Les quatre autres canons ne furent retirés du Djilam qu’en 1823 ; ils sont maintenant déposés à l’arsenal de Lahor[1].

Armé de cette autorité influente sur la population musulmane de la ville, et appuyé par le crédit et les troupes de Sada Kounwar, Randjit Singh fit ses préparatifs pour s’emparer de Lahor. Les trois chefs sikhs qui l’occupaient étaient

  1. Le capitaine Murray ne dit pas que Randjit Singh obtint l’investiture du souverain afghan. Ce fait, avec les circonstances qui l’accompagnent, est raconté ici sur l’autorité du capitaine Wade. (Note de l’auteur.)