Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/130

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sont confiés à sa merci ; son bail n’est qu’une permission de voler.

Après le Dasrah de 1805, Randjit Singh conduisit pour la seconde fois son armée dans les pays mahométans situés entre le Tchenab et l’Indus, et le chef de Djhang fut sommé de payer un tribut annuel : la demande s’élevait à 120, 000 roupies. Mais avant la conclusion de cette affaire Randjit Singh fut rappelé par la nouvelle de l’approche de Djaswant Rao Holkar et Emir Khan, qui venaient de l’est, poursuivis par l’armée anglaise de lord Lake. Fateh Singh Alouwala resta donc pour terminer les négociations avec les chefs de l’ouest, et Randjit s’étant transporté en personne à Amritsar, y rencontra le Mahratte fugitif, avec qui il avait à jouer un rôle difficile. Djaswant Rao menaçait de continuer sa marche du côté de l’ouest jusque sur les terres du Caboul. Cependant lord Lake était arrivé jusque sur le Biah, ou Bias, et se préparait à avancer encore ; et il ne pouvait qu’être très désavantageux de laisser opérer et agir son armée dans le Penjab. D’un autre côté Randjit Singh, quoiqu’il pût trouver un