Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/168

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seïds de Gilan et de Bokhara, vinrent au devant du chef sikh et lui offrirent des chevaux. Cette conduite et la réputation de sainteté dont jouit leur famille aussi bien chez les Hindous que chez les Mahométans, prévint le chef en leur faveur, et leurs possessions leur furent laissées sous condition de payer le tribut. Le 20 février, telle était la rapidité avec laquelle Randjit Singh poursuivait l’exécution de ses desseins, toute l’armée sikhe fut devant Moultan, ravageant le pays environnant sur le refus qu’avait fait Mozaffar Khan de payer la somme de trois lakhs de roupies qu’on lui avait demandée. Randjit Singh réclamait alors la citadelle de Moultan, disant qu’il voulait l’occuper pour Shah Shoudja à qui Mozaffar Khan avait promis de la rendre. Ce prétexte spécieux ne fit pas changer Mozaffar Khan dans la résolution de défendre la place à toute extrémité. Randjit Singh fit ses reconnaissances, désigna la place des diverses batteries, traça les lignes d’approche qu’il confia à ses officiers, promettant de riches djagirs à ceux qui avanceraient le plus et feraient le plus de tort à l’ennemi. Des