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Rani, fut aussi chassé de Bahandarpour qui lui avait été laissé comme un djagir qui devait la mettre à l’abri de la pauvreté. Elle se réfugia à Loudiana et obtint quelques villages qui avaient appartenu à son époux, sur la rive protégée du Satledij.

Après le Dasrah, au mois d’octobre suivant, Randjit Singh vint en personne à Ramnagar, sur le Tchénab, et somma Nidan Singh de Hattou de comparaître en sa présence. Le chef refusa de s’y rendre excepté sous la garantie d’un sodi, ou prêtre sikh ; sa forteresse de Dashat fut investie le 17 octobre. Les batteries de Randjit Singh ouvrirent leur feu contre la place sans avancer beaucoup à y faire une brèche. Ce fut en vain aussi qu’on essaya d’effrayer les assiégés par les mauvais traitemens et les cruautés exercés sur leurs parens et leurs familles. Le prêtre sikh Beïdi Djameïat Singh fut alors employé comme médiateur auprès du chef courageux ; il promit et garantit un djagir au serdar qui se rendit alors à Randjit Singh. Mais celui-ci, sans égard pour les engagemens les plus solennels, le fit jeter dans les fers le 30 octobre.