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sur le jeune Brahnrane et ses frères. Si cette conduite du souverain de Lahor fait soupçonner les motifs de son attachement extraordinaire pour le gracieux Khoushhal Singh, on devra faire quelques concessions aux habitudes dans lesquelles Randjit Singh fut élevé, aux exemples dont il fut entouré. Il n’est malheureusement que trop vrai que les Sikhs sont adonnés à la pédérastie et à d’autres vices aussi contraires à la nature. Ce qu’on nous raconte de l’indulgence des Grecs et des Romains pour ces honteuses passions, est vrai aussi des chefs sikhs résidant sur la rive occidentale du Satledj. La vérité historique nous force de révéler ces faits et ces traits de caractère, quelque révoltant qu’il soit d’en parler. Cependant, la réputation de Randjit Singh, quoique justement ternie par toutes ces impuretés, ne paraît pas en souffrir aux yeux de la nation qu’il gouverne, quel que soit l’effet qu’elles produisent sur les étrangers.

Des douze misals primitifs, ou confédérations sikhes, il ne restait plus maintenant que celui de Randjit Singh, le misal de Soukar