Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/190

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tournait à Lahor. Les neiges empêchèrent d’abord leurs progrès et les Sikhs, moins aguerris contre les rigueurs de l’hiver des montagnes que les troupes du nord, furent laissés en arrière par le vizir qui, pénétrant dans la vallée en février, chassa Ata Mohammed de ses positions, s’empara de toutes les places fortifiées et enfin soumit tout le pays en peu de temps sans recevoir beauçoup d’assistance de Mokham Tchand et des Sikhs. Randjit Singh fit grand bruit à Lahor de la joie qu’il ressentit en apprenant ces heureuses nouvelles ; il parlait de cette conquête comme d’une gloire qui lui appartenait autant qu’au vizir. Mais une habile intrigue se nouait alors que l’expédition de Cachemir mit bientôt en lumière. Djahan Dad Khan, gouverneur d’Attak, désespérant après la défaite de son frère dans le Cachemir, de pouvoir résister tout seul au vizir et sachant qu’il n’avait pas grande faveur à attendre de lui, avait déja entamé une négociation avec Randjit Singh, à qui il promit de rendre Attak à condition qu’un djagir lui sérait donné en retour. En conséquence Randjit Singh, lorsqu’il était retourné