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sa visite. Le shah ne répondit pas, mais il fit signe des yeux à un eunuque, qui sortit et rapporta bientôt un petit paquet enveloppé qu’il plaça sur le tapis à égale distance des deux princes. Randjit ordonna à Bhouani Das d’ouvrir le paquet, et lorsqu’il eut reconnu le diamant, il se retira aussitôt avec son butin dans la main[1]. Le shah put jouir alors d’une liberté plus grande ; la garde fut retirée de son palais. Mais peu de jours après on intercepta une lettre d’un de ses officiers, Kazi Shir Mohammed, adressée à Mohammed Azim Khan. Elle contenait l’offre d’assassiner Randjit Singh et invitait le vizir Fateh Khan à profiter de cette circonstance pour faire une attaque sur Lahor. Le Sikh envoya chercher un des princes de la famille exilée et le chargea de remettre la lettre

  1. Ce passage réfute le roman dont les journaux nous ont entretenu il y a quelque temps. On racontait que le shah n’avait remis à Randjit Singh qu’une boule de cristal, après quoi il se serait enfui. Randjit l’aurait fait poursuivre, etc., etc. Le général Allard aurait même joué un rôle dans cette affaire. Or, il n’arriva dans le Penjab qu’en 1829. Nous n’avons pu savoir l’origine de ce conte.