Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/203

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Ses gardes furent disgraciés, une récompense fut offerte à qui ramènerait le prisonnier, mais le shah parvint à gagner les montagnes où il fut reçu avec hospitalité par le faible radja de Kishtiwar. Là, il réunit un corps de 3,000 hommes et pendant l’hiver fit une tentative sur le Cachemir ; mais le froid l’empécha de traverser les montagnes de Pir Pandjal et dispersa sa petite troupe. Sa situation était alors désespérée, cependant après bien des détours et un long voyage dans les montagnes de Koulou, où il eut à supporter de cruelles privations, il parvint enfin, avec un petit nombre de serviteurs, à rejoindre sa famille à Loudiana, en septembre 1816. Il s’y plaça sous la protection du gouvernement anglais. Une pension annuelle de 50,000 roupies fut assignée au shah dans son exil, pendant tout le temps qu’il resterait sur le territoire anglais. À l’exception d’une entreprise malheureuse qu’il tenta encore en 1818, après le meurtre du vizir Fateh Khan, pour recouvrer son ancienne puissance, il a toujours depuis joui paisiblement de son asile à Loudiana. Il y a été rejoint par son frère aveugle, Shah