Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/221

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Une demande d’une somme exorbitante en argent et de cinq chevaux de prix fut adressée à Mozaffar Khan ; et comme il ne s’empressa pas d’y satisfaire, ses deux forts de Mozaffargarh et Khangarh furent attaqués et pris. Dans le cours de février, la ville de Moultari fut occupée et sa citadelle étroitement bloquée sans que les assiégeans eussent à essuyer de grandes pertes. Les approches de la place furent pratiquées sans ordre, chaque chef ou djagirdar élevant sa batterie, les feux de l’artillerie et de la mousqueterie s’ouvrant sans ordre contre chaque ouvrage. Mais les ressources de la garnison étaient si faibles que cette attaque irrégulière suffit à pratiquer plusieurs brèches dans les murailles de la citadelle ébranlées par un feu continu, et que les ouvrages avancés étaient presque rasés au mois d’avril. En mai les travaux des assiégeans furent poussés jusqu’au Dhoul-Kot (fausse braye) et l’armée fut en mesure de donner l’assaut. Mais Randjit Singh, qui, bien qu’absent, dirigeait toutes les opérations, défendit de rien risquer et continua d’offrir au Nabab un djagir s’il voulait se rendre. Mais celui-ci per-