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dit en passant par Battala. De là longeant les montagnes, et envoyant des détachemens pour ravager le territoire de la turbulente tribu de Tchib-Bhao, il s’avança jusqu’à Rawal-Pindi qu’il annexa au khalsa en dépossédant Nand Singh. Randjit Singh retourna à Lahor le 13 décembre et fut occupé pendant le reste de la saison par des affaires domestiques.

Shir Singh, l’aîné des enfans que Randjit Singh n’avait pas voulu reconnaître, avait été adopté par Sada Kounwar et élevé par elle. Il approchait alors de l’âge viril et commençait à réclamer un djagir et un apanage séparé. Randjit encourageait ces prétentions espérant que la rani lui ferait un établissement convenable sur ses possessions du serdari de Ghani. Mais elle exigeait que le jeune homme fût reconnu et que les frais de son établissement fussent faits par Randjit Singh : celui-ci s’y refusait obstinément. Le Sikh astucieux fomentait la discorde entre Shir Singh et sa mère adoptive et gagna à sa cause Beïsakh Singh ; vieux et puissant tenancier du Ghanimisal, qui avait toute la confiance de Sada Kounwar. Lorsque le succès de cette intrigue fut as-