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musulmans tinrent ferme et repoussérent toutes les attaques jusqu’au coucher du soleil, alors ayant perdu la moitié de leur monde, ils se maintinrent encore sur deux collines isolées. Randjit Singh ordonna à sa cavalerie de cerner l’ennemi dans ses positions, fit avancer les bataillons des Nadjibs et des Gourkhas pour les charger et les déloger. Deux fois ces troupes s’élancèrent à l’attaque et deux fois elles furent repoussées par leurs vaillans adversaires, tous les efforts de l’armée de Randjit Singh ne purent les forcer avant la nuit. Mais alors le reste de cette troupe valeureuse s’ouvrit un chemin à travers les postes des Sikhs et parvint à opérer sa retraite dans les montagnes sans être inquiétée.

Les Musulmans n’avaient pas eu plus de quatre ou cinq mille hommes engagés dans cette action, encore étaient-ce des montagnards et des cultivateurs qui étaient sortis de chez eux pour un ghazt, c’est-à-dire pour un combat contre les Sikhs infidèles. Ils n’avaient point de soldats disciplinés parmi eux, et cependant ils avaient résisté tout un jour à l’armée en-