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phète, et, non contens d’abjurer sa doctrine, le forcèrent avec ses partisans les plus déclarés à quitter leurs montagnes. Il passa l’Indus et trouva pendant quelque temps un asile dans les montagnes de Pekli et Dhamsar. Mais Radjit Singh envoya contre lui un détachement, commandé par Shir Singh, qui eut au commencement de 1831 le bonheur de le rencontrer. Dans la courte mais sanglante action qui s’ensuivit, les forces du Seïd furent dispersées et lui-même y périt. Sa tête fut coupée et envoyée à Lahor pour y être reconnue et que l’identité fut constatée. Mais ses disciples de l’Hindoustan ont peine à croire qu’il soit mort, et ils conservent l’espérance de le voir reparaître un jour d’une manière brillante et déployer sa valeur dans quelque grande action pour le triomphe de l’islamisme et l’accroissément de la puissance des fidèles.

Depuis la mort du Seïd, Peshaver a été tranquille surtout par rapport au passé, il n’y a plus eu d’occasion pour l’armée sikhe de rentrer en campagne ni pour Randjit Singh de faire quelque entreprise militaire importante.