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jit Singh n’a ni goût ni établissement pour l’élève des chevaux et n’aime que les chevaux entiers de haut courage qui, domptés dans les manèges de l’Hindoustan, peuvent le porter à la parade et en voyage ou être donnés à ses serdars et à ses favoris. C’est ce que prouva l’événement, car lorsque les chevaux arrivèrent à sa cour, il remit aussitôt l’étalon entre le mains d’un écuyer chargé de le dresser à marcher le pas ordinaire. L’animal avec sa grosse tête et ses larges flancs se tient toujours dans la cour du palais ou devant la tente du roi, couvert d’une selle dorée et de harnais tout brillans de pierres précieuses en attendant, ce qui arrive quelquefois, qu’il ait l’honneur d’être monté par Randjit Singh en personne. Pour les jumens on ne les regarde pas, le roi les abandonne avec la plus profonde indifférence. Mais c’est anticiper sur notre histoire que de dire quel fut le sort de ces animaux à leur arrivée ; leurs aventures sur la route de Lahor méritent tout l’intérêt du lecteur.

On avait résolu de faire de la transmission de ces présens un moyen d’obtenir des ren-