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périr dans une tempête qui battit son vaisseau et le jeta sur la barre, à l’embouchure du bras Peïtiani. Le mois de février s’écoula dans ces tentatives infructueuses pour pénétrer plus loin. La répugnance des émirs à accorder le passage paraissait invincible. Ils fondaient alors leurs refus principalement sur la difficulté de la navigation et sur l’état de trouble où se trouvait le pays compris entre le Sindh et Lahor ; deux motifs qu’ils exagéraient dans l’intention de dissuader le lieutenant Burnes de suivre la route du fleuve. La mission étant retournée dans le Cotch, le 23 février le colonel Pottinger ouvrit une correspondance avec les émirs et envoya un agent à Haïderabad pour essayer de vaincre leur répugnance. Il passait légèrement sur la difficulté prétendue de la navigation et sur les dangers qui pourraient naître de l’état du pays, mais il prétendit que les chevaux et la voiture ne pouvaient parvenir par une autre voie que par celle du fleuve, de sorte que ce serait blesser deux gouvernemens que de leur refuser le passage. La saison de 1831 avançait toujours et cependant le conseil de Haïderabad