Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/307

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 285 —

intrigues ct des négociations directes avec les états contre lesquels il serait à desirer qu’on prit des précautions. Au temps où l’on commença de négocier avec le Sindh, on sut qu’unvagent de la Perse était à Haïderabad offrant la main d’une fille du roi au fils favori de Mir Mourad Ali. Or, si l’état du Sindh venait à entrer dans des relations intimes avec la Perse, le traité commercial que nous pourrions conclure ne saurait empêcher les Russes de s’insinuer là où la cour de Perse leur aurait préparé les voies. Ils pourraient ainsi tourner contre nous les ressources du Sindh, ou au moins neutraliser les avantages que nous pourrions espérer d’en retirer pour la défense de la frontière occidentale de l’Inde. Si jamais l’Hindoustan est envahi par l’ouest, certainement on se battra sur l’Indus, et il faudrait manquer de la prévoyance la plus commune, pour ne pas chercher à s’assurer de l’accord unanime et courageux des chefs des états et des tribus contre l’envahisseur. On dira peut-être que le temps n’est pas encore venu de s’occuper de tels sujets ; mais que le danger soit prochain ou