Page:Origine et progrès de la puissance des Sikhs dans le Penjab, et histoire du Maha-Radja Randjit Singh.djvu/351

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 329 —

méthode sommaire de s’indemniser de tous les vols accompagnés de circonstances aggravantes, est inévitable dans un pays où les petits chefs, leurs officiers et zemindars ne rougissent pas de protéger : les voleurs et de partager les fruits de leur coupable industrie.

Lorsqu’un vol est prouvé, soit par un mahar-khaï (aveu de l’un des voleurs), soit par la production d’un mouddo ou namouna (partage de l’objet volé), le plaignant doit d’abord payer le tchaharam (ou quart de la valeur de l’objet), comme honoraire du chef ou de son thanadar, avant de recouvrer le total de ses pertes. En outre, le mahar-khaï (voleur qui a fait aveu) stipule le plus souvent sa décharge de toute poursuite ultérieure, et l’assurance qu’aucune action ne sera exercée contre lui pour son kandi (dividende qu’il a pu obtenir dans les bénéfices du vol). Cette part des dépouilles retombe à la charge des autres voleurs qui la supportent par égalité.

S’il a été enlevé du bétail, c’est une coutume établie que quand le souragh-kadj, ou trace, conduit à la porte ou dans les propriétés d’un