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coutume assigne la terre au propriétaire de la rive, sur laquelle l’alluvion s’est formée et d’où les eaux se sont éloignées. Si une île se forme au milieu d’une rivière, et que les eaux tout à l’entour soient assez fortes pour porter des bateaux ; elle appartient de droit aux propriétaires établis sur les deux rives. Cette coutume n’est pas particulière aux états sikhs, elle est universelle dans l’Inde, autant du moins que ma connaissance des lois et usages locaux me permet de l’affirmer. C’est toujours le cours d’eau qui sert de limite entre deux propriétaires, même dans le cas où son lit viendrait à changer, bien que l’un doive y perdre tout ce l’autre y gagne. L’inimitié décidée de deux chefs ne les empêche que très rarement de se soumettre à un usage dans lequel chacun trouve ou espère un avantage prochain ou immédiat pour lui-même. En effet, les cours d’eau dans l’Inde sont soumis à des variations si fréquentes, qu’une saison des pluies peut vous faire regagner, et au-delà, ce que la précédente vous a coûté ; la chaleur de l’été, en desséchant le lit des rivières, n’occasione pas des varia-