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Il arrive souvent de voir un père ou tuteur condamné pour avoir marié sa fille ou sa pupile à un homme, après l’avoir promise à un autre. Le chef ou un pentchayt décide le plus souvent, dans ce cas, que le plaignant a droit d’épouser une autre femme de la famille, ou, si n’y en a pas, que les parens ou tuteurs doivent trouver à remplacer celle dont ils ont indûment disposé, ou enfin, dernier expédient auquel la partie lésée ne recourt qu’à contre-cœur, que l’argent dépensé par elle lui sera restitué avec intérêt, afin de pouvoir se procurer une nouvelle épouse.

Dans les familles djâts[1] et dans quelques autres des classes inférieures du Penjab, la coutume autorise un frère à épouser la veuve de son frère, par le moyen du karawah ou tcha-


    pies. Entre les mêmes états et par les mêmes circonstances, une réclamation pour un objet de la valeur d’une roupie s’était élevée en quelques années à la somme de 1500 roupies.

  1. Il n’y a point de mariages entre les chefs djâts des Sikhs et les familles d’Alouwala et de Ramgarh, ces dernières étant kalals et thokas (domestiques et charpentiers), et étant considérées comme inférieures. (Note de l’auteur).