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puissans, ne l’accordent jamais. On promet, lorsque le délinquant en a les moyens, de le forcer à payer, de vérifier ses comptes pour s’assurer de ce qu’il doit. Il n’est pas rare de voir une députation composée des chefs ou des plus respectables habitans de la ville ou du village, dont un membre s’est enfui devant ses créanciers, se rendre auprès du chef chez qui le fugitif a trouvé un asile, et conclure avec lui des stipulations pour la sûreté personnelle du débiteur et son retour au milieu des siens, si toutefois il veut retourner.

Dans les états sikhs, il n’y a point d’impôts dont le produit soit destiné à secourir les indigens. Le plus grand nombre des faquirs appartiennent à un pant ou secte, et chaque secte a des temples dotés par les chefs de terres et de villages (appellés Oudous et Pouras) et entretenus par les fidèles, au moyen d’offrandes en nature ou en argent. Dans les villes importantes, des établissemens hospitaliers ont été fondés par les chefs et les habitans riches. On les nomme Sada Birt et tous les étrangers y sont logés et nourris gratis pendant un certain