Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/10

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iig^ PRÉFACE ^ —

Pour elle, la meilleure manière de voir clair dans l'avenir, c'est de voir clair dans le passé. Avant de se dire : « Que ferons- nous demain ? » il sied de répondre à la question qui fatalement se pose : « Qu avons-nous fait hier? »

Pour le savoir, elle est allée puiser aux sources. Elle a consulté, non telle ou telle personnalité plus ou moins qualifiée, comme n'eût pas manqué de le faire un jour- naliste dans ces temps de reportage à outrance, mais ceux qui reflètent le mieux leur époque : les poètes et, parmi ces poètes, ceux dont la voix eut le plus de crédit sur les générations montantes , sur celles qui, parvenues aujourd'hui à l'âge d'homme, dans les tranchées ou au Parlement, sur les champs de bataille ou à la tribune, disposent des destinées de la France.

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Af™" Osmont s'est surtout préoccupée du mouvement symboliste parce qu'en même temps qu'il est le plus carac- téristique, ilest le seul qui, né dans l'intervalle des deux guerres, ait eu le temps d'y achever son évolution et de donner ses fruits les plus savoureux. Il est entité dans l'histoire. Ses précurseurs ont leur monument. L'Aca- démie l'a consacré dans la personne du noble poète Henri de Régnier.

Le recul est suffisant pour qu'on en puisse porter de sang-froid un jugement impartial. Il est même tout à

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