Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/119

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

^ -B^ r\i K vi:ri,.\[m: ^

Sans (lomuT au métier plus tle valeur (|u il ii eu uiérilo. il uous paraît ([u'on ne peut trop en reconi- niaucler IV'tude, dans (pielcjue métier (jue ce soit. I^oin de gêner l'inspiration, il lui donne de nou- velles loices. permet de la concrétiser et si 1 on est, comme l'on doit, maître de son art, on finit par avoir la main assez sure pour que la phrase ou le contour iii^ardent leur é([uilihre, (c retombent sur leurs pattes » comme disait (iaulier.

Nous voici bien loin de Verlaine!' Il n'en est rien. C'est de son imitation mal comprise que nous sont venus tant de jeunes inspirés sans orthographe ni grammaire, parlant des langages étranges pour dire des obscénités compliquées.

L'effroyable crise que nous traversons aura au moins ce bon côté de désembrumer toute la pensée contemporaine, de la tremper vigoureusement dans la vie héroïque et réelle. Ceux qui reviendront de « là-bas » auront définitivement renoncé aux (( voix creiifants dans les coupoles », à (( V amour thcbain », aux parfums qui troublent la volonté ». Ils auront compris la rude beauté du devoir et de la règle, et les folles interprétations ne les égare- ront plus dans l'admiration due aux maîtres. Alors, n'ayant point connu Verlaine ni les siens — les coins mêmes où ils se réunissaient ont perdu tout leur caractère — ils liront, reliront, imiteront s'ils peuvent, dans sa forme unie et parfaite, l œuvre du

-^Sl,^ loi C^Osi.