Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/123

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11 II niinait pas Dion, mais h^s lioiimu's (ju an soir lanvo Noirs, PII hloust', il vovail ronlrcr dans 1rs (aiil)oiirgs Où los crioius, on trois rouloincnls de tambour, Font, autour des édils, rire et gronder les foules. 11 rêvait la prairie amoureuse où des lioules Lumineuses, parfums sains, pubescenees d'or, Fout leur remuement calme et prennent leur essor.

Et, comme il savourait surtout les sombres cboses, (^)uand, dans la cliand)re nue, aux persicmies closes, Haute et bleue, Acremenl prise d'humidité,

Il lisait son roman sans cesse édifié

En bas, seul et couché sur des j^ièces de toile Ecrue. et [)ressenlant violcnnuenl la voile'.

Il y aurait une étude — peut-être la plus utile que Ton puisse écrire — à faire sur l'enfance des grands hommes et l'orientation qu'elle put communlc[uer à leur destinée. Il est certain que. pour Ilimijaud, là serait la source de la vérité. Dès qu'il eut la possibilité de fuir ceMe Himille vraiment trop « petile ville », il partit et ce fut la lamentable odyssée aux côtés de Verlaine. Il en a laissé un souvenir tragique dans sa simplicité qui nous le montre chef un peu épouvanté de cette funeste caravane.

Vagabonds. Pitoyalile frcre '. que cV atroces veillées je lai dois !

I. Toutes les citations de Rimbaml >ont prises dans ses Œuvres complètes, éd. du Mercure df Frnnre.