Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/161

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Idiiu'. porit'-ldiirc, ci il se doclare tout prêt à revenir aux ai (liaïsiTies, en tant (jiie rénovateurs d une langue (•a[)al3le de puiser à sa propre source lous les vocables licuieux cpii lui peuvent être nécessaiies.

\a' Vwvv correspond a cet idéal. 11 v crée son vers et sa langue : « Lan(/ue insolite et insolente ». dit Anatole France dans un article fameux. (Jette laniiue dont on a fait tant de bruit, jusqu à traiter Jean Moréas de « poète olfscar à réyard de Mulbirtné ». n'avait rien de bien surprenant pour le lecteur un peu lettré. Les inversions obères aux ronsardisants :

Ciciix marins élaiont los veux dc^ la daine,

se trouvent souvent dans ses vers, de même que le verbe à 1 infinitif pris substantivement : « Votre reve- nir », dans le même sens que La Fontaine emploie :

« (^ue l'on n'eût au marché fait vendre le dormir Connue le manger et le boire. »

11 rénove aussi quelques vieux mots, d'ailleurs cboisis avec bonbeur: valeureux, chaleureux, Jovial, dexfre. senestre, guerdon pour présent, cuider pour croire, soûler pour avoir coutume, sade pour jolie, cautèle pour tromperie, ou quelque participe présent plis adjectivement : la fleurante odeur, comme dans Montaia:ne. (les fantaisies se trouvent dans tous les éci i\alns de cette époque, notamment cbez ^L Laurent Tailliade qui, les employant aux travaux de la polé-