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LE SYMBOLISME

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a suivi leurs comportements, et la grâce qu'il leur emprunte lui devient toute personnelle, tant la rémi- niscence lui est involontaire :

« Au temps chaud que la feuille abonde au front du chêne, L'adolescent Tircis que Gléonice enchaîne, Tandis que son troupeau paît l'herbe autour de lui, D'une flûte savante allège son ennui*. »

Ces petits tableaux, purs et nets comme des camées, foisonnent dans le livre et s'élèvent fort au-dessus des modernités de jadis, quand les Cornes du faune étaient l'orgueil du Décadent.

Le Bocage parut en iSgS. En 1896 aussi, dans le numéro de mai du Mercure de Finance, un manifeste roman d'Ernest Raynaud 011, pris directement à partie, il attestait ses dieux et confessait sa foi. Voici les principaux passages du Manifeste. Ils montrent que la réforme apportée par l'Ecole nouvelle allait plus loin que les paroles et que les romans, sans se laisser aveugler par l'enthousiasme de leur art, visaient aussi les mœurs, d'un si grand poids dans l'écrivain.

«... La renaissance romane n'est point un mouve- ment artificiel né d'un caprice de poètes. Quiconque a suivi d'un peu près les manifestations littéraires de ces dernières années conviendra qu'elle était inévitable. En Art, les révolutions présentent U enchaînement rigoureux des saisons. ..

I. E. Ratnaud, Le Bocage. Bibliothèque artistique et littéraire. "^^J^ l56 <{g'>^