Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/175

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(i Ld renaissance rofnane, r\'sl-()-((ii'e le retour dans la pensée comme dans le style à réquilihre et à I har- monie, et (fit inéritahie, après les mille excès (In Déca- (lisme. l/i(lé(tl s\'taif réduit a la notation des émotions charnelles, des seuls insti/irts, la lan^/ue était itevenue une sorte de patois, (Vincompréhensil)le j<u'(jon. On osait proclamer (ju'il était indispensable d'ifjnorer ht (jrammaire et la prosodie pour faire œuvre de pjoète. On disait: a L'Art de penser et d'écrire n'existe pas. (( L'artiste n'a (jue faire des traités et des manuels. Il n lui suffira de céder aux impulsions de son démon. » Ces théories blâmables avaient donné leur juste fruit... Il falhdt réa(jir contre cette barbarie de style, cet elJon- drement de la pensée, ce pessimisme dissolvant et stérile. (2' est là le triple bat que nous nous sommes proposé. C'est h) la triple raison d'être de l'L'cole roinane. . .

u Lue œuvre n'a chance de sufjsister que si elle porte, en dehors du cachet de son temps, le signe de quelque chose d'impérissable et d'éternel, une vérité de tous les tentfjs . . .

(( Si nous sommes remontés aux sources, c'était pour y puiser des forces nouvelles...

(( Nous aurons satisfait à notre plus haute ambition le jour où nous aurons amené l'expression de quelques vérités éternelles à son plus haut point de perfection...

(( Jl e.viste un point de perfection comme de l)onté ou de maturité dans la nature qu'il serait dangereux de