Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/55

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(le l esprit. Va celui (jui nous aecueillait ainsi était le type al)S(^lu du poète, le ccmir ([ui sait aimer, le front qui sait comprendre, inférieur à nulle chose et n en dédaignant aucune, car il découvrait en chacune un enseignement ou une image de la Beauté'. »

On comprend à cet enthousiasme de cpicl poids étaient, pour des esprits et des cœurs jeunes, les paroles et les exemples d'un maître religieusement aimé. L'emprise fut grande et profonde et ceux qui en fuient dignes la conservèrent longtemps. Nous lui devons hien des oeuvres délicates et pensées. Cepen- dant la vie est ainsi faite qu'elle reprend toujours ses droits. Le maître disparu, les brebis furent disper- sées. Déjà (iustave Kahn avait érigé le drapeau révo- lutionnaire du vers libre, si contraire à la métrique parnassienne du maître. Plusieurs des disciples, et des meilleurs, Mauclair et Mockel entre autres, s'y rallièrent pour l'amour des musiques fluides et de la liberté du sens n'obéissant qu'à la musique intime de la phrase. De nouveaux venus les rejoignirent, entre autres Ch. \an Lerberghe, dont le poème :

Dans une barque d'Orient

S'en revenaient trois jeunes filles :

Trois jeunes tilles d'Orient

S'en revenaient en barque d'or 2...

est à la fois si près de la pensée et si loin de la mé-

1. Stéphane Mai.larmk. Un héros. Edition du Mercure de France.

2. Entrevisions. Lacomblcz, Bruxelles.