Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/63

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VILLIERS DE L'ISLE-ADAM

^ Milliers de rislc-Adam fut, dès les temps héroï- (jiies du Parnasse, l'ami de Stéphane Mallarmé. Uien n est plus naturel que ce lien d'estime entre deux hommes qu'une égale horreur de la modernité natu- raHste poussait aux outrances excessives dans le sen- timent opposé. La différence entre eux venait de leurs atavismes mondains et ethniques. Mallarmé, fils de lihraires parisiens, esprit voltairien au fond — sauf la vulgarité qui s'attachait li cette étiquette aux environs de 1860 — ne se tourmentait pas d'idées religieuses. Les vocahles furent ses dieux et rien ne l'eût moins surpris que la tentative attribuée malicieusement par Léon Bloy au grand Flaubert de tenter saint Antoine à coups de dictionnaire.

Villiers, de sang breton, d'essence catholique, des- cendant des croisés et de cet héroïque Grand Maître des Hospitaliers de Rhodes cjui luttèrent contre le