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-= ^ LE SYMBOLISME ^ --

des notes pendant qu'il parlait. » Il livrait à ses com- pagnons les trésors magnifiques de son génie mis au pillage, mais il ne s'appauvrissait point. De cela, du moins, il était profusément riche.

Dans ces années de symbolisme parurent les Con- tes cruels, VAmour suprême, Histoires insolites, les Nouveaux Contes cruels, Propos d'au delà et Chez les Passants. En 1887, il publia Trihulat Bonhomet, dont sous les titres de Claire Lenoir et Le Tueur de Cygnes avaient paru d'importants fragm'ents. Entre temps, il avait fait en Belgique des tournées de conférences qui lui avaient fait connaître les applaudissements aux- quels il avait droit depuis longtemps. Liège surtout, la plus française des villes belges, lui avait fait un admi- rable accueil . la gloire venait. Trop tard. Epuisé de travail et des privations d'une lutte trop rude pour ses forces, il mourut le 18 août 1889, dans la maison de santé des Frères de Saint-Jean-de-Dieu, rue Oudinot, soutenu et consolé par l'humble femme aimante et dévouée qui porte son nom formidable avec une dignité simple, dans un deuil jamais consolé. Il avait 5i ans.

Axel, dont il voulait changer le dénouement dans une orientation plus nettement catholique, demeu- rait dans ses cartons. Ce drame philosophique fut joué, peu d'années après, par M""' Sarali Bernhardt qui fut merveilleuse dans le rôle de Sara. Une ado- rable musique de M. Alexandre Georges ajoutait au