Page:Osmont - Le Mouvements symboliste, 1917.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

' ^ \ ii,i.ii.i;s Di; i;isi.i;-\i)\\i <\& '

<hi m'iuit orif/ificl, rllc crrrc an inoindrc soii/Jh', Sa/'o, <h' ceux (jiii en (i/)j)i'Oc/ie/il. » Et, plus loin : « Tu vois le monde e.rlérieur à Iravers ton dîne, il t éblouil. »

La Fcinine est rélernelle tentatrice parce tju'elle a le sentiment très vil de la durée de son œuvre. Sara renonce (lirficilenient h son jeune bonheur. C'est son amant qui 1 en détache : (( Rassasiés pour une élei'/iilé, /erons-noas de table et, en toute justice, laissons aux imdheureux doid la nature est de ne pouvoir mesurer iju'à la sensation la valeur des réalités, le soin de ramasser ces miel tes du J'eslin.. .

(( ï^e momie extérieur ne peut nous do/tner une seule heure comparable en intensité d'existence à une seconde de celles que nous venons de vivre. U accomplissement réel, absolu, parfait, c'est le moment intérieur que nous avons éprouvé l'un de Vautre dans la splendeur funèbre de ce caveau. Ce moment idéal, nous l'avons subi : le voici donc irrévocable, de quelque nom que tu le nommes! Essayer de le revivre, en modelant chaque jour, à son image, une poussière, toujours décevante, d'apparences extérieures, ne serait que risquer de le dénaturer, d'en amoindrir l'impression divine, de l'anéantir au plus pur de nous-mêmes. Prenons garde de ne pas savoir mourir pendant qu'il en est temps encore^ ^y

Ils meiu*ent donc, heureux que rien ne puisse abaisser jusqu'au réel l'immensité de leur bonheur.

I. Arf}. Édition Nilson.