la demeure accoutumée de Comal. Ses parois étaient couvertes de ses armes : il y avait cent boucliers et cent casques d’acier. « Repose-toi ici, dit-il, mon amour, Galbina, lumière de la caverne de Ronan ! Un chevreuil paraît sur le front du Mora : je sors, mais je reviendrai bientôt, » Je crains, dit-elle, le sombre Grumal mon ennemi ; il vient souvent à la caverne de Ronan. Je me reposerai au milieu de tes armes : mais reviens bientôt, mon amour. »
Il alla vers le chevreuil de Mora. La fille de Conloch voulut éprouver son amour. Elle couvrit ses
beaux flancs de son armure et sortit de la caverne
de Ronan. Comal la prit pour son ennemi. Son cœur
bat avec force, il change de couleur et les ténèbres
obscurcissent ses yeux. Il bande l’arc, la flèche vole :
Galbina tombe dans son sang ! Il court, la frayeur
dans ses pas ; il appelle la fille de Conloch. Nulle
réponse dans le roc solitaire. « Où es-tu, mon amour ?
Il reconnaît enfin le cœur palpitant sous le trait
qu’il a lancé. Ô fille de Conloch, est-ce toi ? Il tombe
évanoui sur son sein ! Les chasseurs trouvèrent ce
couple infortuné. Depuis, il promena ses pas sur la
colline, mais il errait sans cesse et en silence autour
de la sombre demeure de son amour. Une flotte descendit de l’Océan : il combattit ; les étrangers s’enfuirent. Il cherchait la mort sur le champ de bataille,
mais qui pouvait la donner au puissant Comal ? Il
jeta son noir bouclier : une flèche atteignit sa virile
poitrine… Il dort avec sa bien-aimée Galbina, au
bruit retentissant des vagues qui se brisent ; et le
matelot aperçoit leurs vertes tombes, lorsqu’il bondit sur les mers du nord.