Page:Ostervald - La Sainte Bible, 1867.djvu/751

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cherché, mais je ne l’ai point trouvé.

3 Le guet qui faisait la ronde par la ville m’a trouvée. N’avez-vous point vu, leur ai-je dit, celui qu’aime mon âme ?

4 A peine les avais-je passés, que je trouvai celui qu’aime mon âme ; je l’ai pris, et je ne le lâcherai point, que je ne l’aie amené à la maison de ma mère, et dans la chambre de celle qui m’a conçue.

5 Filles de Jérusalem, je vous adjure par les chevreuils et par les biches des champs, que vous n’éveilliez ni ne réveilliez point celle que j’aime jusqu’à ce qu’elle le veuille.

6 Qui est celle-ci qui monte du désert comme des colonnes de fumée en forme de palmes, parfumée de myrrhe et d’encens, et de toute sorte de poudre de parfumeur ?

7 Voici le lit de Salomon, autour duquel il y a soixante vaillants hommes, des plus vaillants d’Israël ;

8 tous maniant l’épée, et très bien dressés à la guerre ; ayant chacun son épée sur la cuisse, à cause des frayeurs de la nuit.

9 Le roi Salomon s’est fait un lit de bois du Liban.

10 Il a fait ses piliers d’argent, et son lit d’or, son ciel d’écarlate, et le dedans garni d’amour par les filles de Jérusalem.

11 Sortez, filles de Sion, et regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné au jour de son mariage, et au jour de la joie de son cœur.



Beauté de l'épouse, décrite mystiquement et par des expressions toutes figurées.


1 Te voila belle, ma grande amie, te voilà belle ; tes yeux sont comme ceux des colombes entre tes tresses, tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres de la montagne de Galaad, qu’on a tondues.

2 Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues qui remontent du lavoir, et qui sont toutes deux à deux, et dont il n’y en a pas une qui soit stérile.

3 Tes lèvres sont comme un fil teint en écarlate ; ton parler est gracieux ; ta tempe est comme une pièce de pomme de grenade sous tes tresses.

4 Ton cou est comme la tour de David, bâtie à créneaux, à laquelle pendent mille boucliers et tous les écus des vaillants hommes.

5 Tes deux mamelles sont comme deux faons jumeaux d’une chevrette, qui paissent parmi le muguet.

6 Avant que le vent du jour souffle, et que les ombres s’enfuient, je m’en irai à la montagne de myrrhe, et au coteau d’encens.

7 Tu es toute belle, ma grande amie, et il n’y a point de tache en toi.

8 Viens du Liban avec moi, mon épouse, viens du Liban avec moi, regarde du sommet d’Amana, du sommet de Scénir et de Hermon, des repaires des lions, et des montagnes des léopards.

9 Tu m’as ravi le cœur, ma sœur, mon épouse ; tu m’as ravi le cœur par l’un de tes yeux, et par l’un des colliers de ton cou.

10 Que tes amours sont belles, ma sœur, mon épouse ! Que tes amours sont meilleures que le vin, et l’odeur de tes parfums qu’aucune drogue aromatique !

11 Tes lèvres, mon épouse, distillent des rayons de miel. Il y a du miel et du lait sous ta langue, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban.

12 Ma sœur, mon épouse, tu es un jardin fermé, une source close, et une fontaine cachetée.

13 Tes plantes sont un jardin de grenadiers, avec des fruits délicieux de troëne, avec de l’aspic ;

14 l’aspic et le safran, la canne odorante et le cinnamome, avec toutes sortes d’arbres d’encens ; la myrrhe et l’aloès, avec toutes les principales drogues aromatiques.

15 Ô fontaine des jardins ! Ô puits d’eau vive, et ruisseaux découlants du Liban !

16 Lève-toi, bise, et viens, vent du midi, souffle par mon jardin, afin que ses drogues aromatiques distillent. Que mon bien-aimé vienne