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CHAPITRE VIII

LES FORMULES DE STRUCTURE ET LA STÉRÉOCHIMIE


La considération des valeurs de substitution des divers éléments et radicaux ouvrit la voie. Si, d’une combinaison existant à l’état libre, on enlève un atome d’hydrogène, le reste peut être considéré comme un radical, et il est évidemment susceptible de se combiner avec un atome d’hydrogène. De même, ce reste peut remplacer un atome d’hydrogène dans d’autres combinaisons. C’est ce qui arrive, en particulier, pour le groupe d’atomes OH provenant de l’eau à laquelle on enlève H. Déjà, au début, on avait remarqué que ce groupe O H, qui intervenait souvent, était isomère de l’eau oxygénée et on y vit un argument pour prouver que la théorie des substitutions n’avait pas de sens. Plus tard, et tout spécialement grâce à Gerhardt, cette pierre, rejetée par les premiers ouvriers, devint la clef de voûte de la théorie. En enlevant deux atomes d’hydrogène à une combinaison susceptible d’exister, on obtenait de même un reste ou radical, qui,