Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/188

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celles de Kohlrausch, leur somme, et il devait évidemment exister des rapports numériques tout à fait déterminés entre les nombres de transport de Hittorf et les nombres de conductibilité de Kohlrausch. Soit u1, u2, u3etc., les vitesses des cations K1, K2, K3etc., v1, v2, v3etc., celles des anions A1, A2, A3etc. ; les mesures de Hittorf donnent les rapports u/v et celles de Kohlrausch les sommes u + v. Si, pour une couple d’ions, K1 et A1, par exemple, on divise la conductibilité (u1 + v1) en deux parties qui soient dans le rapport u1/v1 déterminé par la méthode de Hittorf, on obtient les vitesses respectives des ions A1 et K1.

En déterminant les conductibilités des sels A1 K2, A1 K3, etc., et A2 K1, A3 K1, A4 K1, etc., on obtient les valeurs u1 + v2, u1 + v3, etc., ainsi que u2 + v1, u3 + v1, etc. Par soustraction, on détermine les vitesses de déplacement de tous les autres ions ; on pourra alors calculer les rapports correspondants u/v et comparer ces nombres aux résultats des mesures de Hittorff. On peut ainsi calculer à l’avance les conductibilités de toutes les autres combinaisons entre ces ions, c’est-à-dire des autres sels correspondants et les comparer aux résultats de la mesure directe. En un mot, les relations de ce groupe, trouvées d’une façon analogue aux relations de Richter pour les poids équivalents des acides et des bases, permettent le contrôle de l’expérience. Kohlrausch a montré que toutes ces