Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/196

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Il me reste à ajouter quelques mots sur la nature des ions. Dans l’hypothèse atomique, on les a regardés comme des corpuscules électriquement chargés, qui, par suite d’une propriété spéciale, ne peuvent porter que des masses électriques bien déterminées, ou des multiples simples de ces masses. Les dernières recherches physiques sur la conductibilité électrique des gaz ont démontré que ces quantités d’électricité sont les quantités élémentaires d’électricité, dont la division ne peut être poussée plus loin, et que, analogues aux atomes pondérables, elles représentent la dernière limite de petitesse des masses électriques. Nous en restons là pour ces considérations. Si intéressants que soient les résultats fournis par elles relativement à la conductibilité des gaz, elles n’ont guère fait avancer la théorie des électrolytes. En nous plaçant à notre point de vue général, nous nous bornerons à dire le passage de masses électriques aux surfaces qui limitent les électrolytes, est expérimentalement lié à la mise en liberté de quantités de matières correspondantes. L’expérience ne nous apprend rien de la relation entre l’électricité et les électrolytes à l’intérieur de ces corps. Nous savons seulement qu’un conducteur électrolytique traversé par un courant se comporte extérieurement à tous égards comme un conducteur de première classe de même forme et de même conductibilité traversé par le même