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qu’on put établir la théorie chimique de cette expérience.

En face de ce va-et-vient sans résultat, les découvertes de Faraday apportèrent un progrès essentiel, en montrant qu’il existe une relation fixe entre la conductibilité et la décomposition, lors du passage du courant dans les électrolytes. Nous n’avons guère besoin d’une affirmation spéciale et explicite pour savoir que Faraday se plaçait résolument du côté des chimistes. Nous ne décrirons pas dans le détail les nombreuses expériences qu’il fit pour soutenir sa manière de voir. La conséquence qu’on tire de la théorie de Volta se défendait contre elles aussi. Dans cette théorie, on pouvait toujours par des hypothèses convenables, pour la plupart d’ailleurs tout à fait artificielles, interpréter les faits. Cela tient à ce que dans toutes les expériences, on considérait la somme de plusieurs tensions en différents points de contact. Alors le nombre des diverses tensions est toujours plus grand que celui des mesures distinctes possibles, et on peut toujours faire sur une tension particulière une supposition quelconque, qui permet ensuite de calculer les autres tensions, sans entrer en contradiction avec les faits.

C’est seulement à la fin de ses recherches électrochimiques que Faraday proposa une idée, que nous avons déjà mentionnée comme décisive. Il dit que le courant peut fournir du travail. Dès