Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/233

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miques, son idée conduit à des résultats exacts, quand on la rattache d’une façon convenable au premier principe. Thomson put encore en tirer des conclusions importantes, sans décider si le premier principe était exact ou non.

Il arriva ainsi que, tandis que le premier principe est facile à comprendre et qu’il a aujourd’hui sa place marquée dans l’enseignement élémentaire, le deuxième principe a conservé un caractère de difficulté, et qu’il reste actuellement encore enveloppé d’une sorte de mystère.

Clausius et W. Thomson en ont rattaché l’application à des opérations mathématiques, dont on reconnaît l’exactitude et dont on peut admirer les résultats, mais on ne voit pas bien pourquoi on n’obtient les relations simples définitives qu’après une double différentiation, en annulant la différentielle seconde. D’autre part, la découverte du second principe, faite vingt ans avant celle du premier, montre bien qu’il s’y cache une relation générale analogue à la loi de la conservation de l’énergie. Mais c’est seulement plus tard qu’on a reconnu les deux points suivants : 1o le second principe ne s’applique pas uniquement à la théorie de la chaleur, comme dans les travaux de Clausius et W. Thomson, mais encore à toutes les sortes d’énergies ; 2o il représente, il définit la condition générale qui doit être remplie pour que quelque chose se passe. Le premier principe dit : Si quel-