Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/250

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vase qui les contient. Pourvu que nous fournissions ou que nous enlevions une quantité de chaleur telle que la température et la pression du système restent invariables, ce système n’a jamais aucune tendance à abandonner son état actuel pour revenir à l’état précédent.

Si, au contraire, nous empêchons tout apport ou toute soustraction de chaleur, l’équilibre devient stable, car une diminution de volume échauffe le système, et produit une augmentation de pression qui s’oppose à une nouvelle diminution du volume. Inversement, toute augmentation de volume amène un refroidissement, et la diminution de pression, qui accompagne ce refroidissement, s’oppose à ce que l’augmentation de volume continue. Supposons, au contraire, le volume constant : si nous apportons de la chaleur, une partie du liquide se vaporise, ce qui absorbe de la chaleur, et cette modification s’oppose à une augmentation de température. Si nous enlevons de la chaleur, une certaine quantité de vapeur se condense, et la chaleur de vaporisation mise en liberté s’oppose à l’abaissement de température.

Ces considérations nous mènent directement à notre principe et à ses applications : nous voyons de nouveau que l’équilibre stable est caractérisé par ce fait que, si on cherche à le troubler, il se produit des réactions, qui atténuent les conséquences de ces perturbations, et tendent à ramener