Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/268

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c’est-à-dire des masses rapportées à une certaine unité, celle de volume étant la plus convenable. Wenzel avait déjà clairement reconnu l’influence du volume quand il énonçait la proposition suivante : toutes circonstances égales d’ailleurs, le corps agissant met, pour effectuer la même action, d’autant plus de temps qu’il est plus étendu.

Wilhelmy songea à la même loi pour l’inversion du sucre de canne. Il admit que dans des volumes égaux de sa solution acidulée, la vitesse de transformation est proportionnelle à la concentration en sucre resté inaltéré ; alors la masse transformée dans l’unité de temps est proportionnelle à la masse de sucre qui reste encore, ou, en d’autres termes, il se transforme dans l’unité de temps une fraction toujours la même de la masse en question. En appelant Z la concentration du sucre au temps T, et dZ la masse de sucre transformée dans le temps dT, cette hypothèse s’écrit dz/dT = kZ, où k est une constante qui dépend de diverses circonstances, supposées invariables pendant toute la durée de la réaction.

Les résultats des mesures se trouvèrent en accord complet avec cette formule, et même, la température ayant lentement varié, on trouva une variation correspondante de la vitesse de réaction.

Wilhelmy chercha bientôt à savoir si la loi qu’il avait trouvée pour l’inversion du sucre avait une portée générale, et il résolut la question par l’affir-