Page:Ostwald - L’Évolution d’une science, la chimie, 1909.djvu/345

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xixe siècle, donnèrent les résultats en contradiction avec les théories alors admises. C’est précisément en reprenant ces recherches que Robert Mayer et Helmholtz furent amenés à la loi de la conservation de l’Énergie. L’outillage des mesures a été assez perfectionné de nos jours pour qu’on ait pu la vérifier, au millième près, dans le cas de la combustion physiologique (travaux mécaniques et psychiques compris). Avant ces dernières expériences, la loi n’avait, dans le cas de la chaleur animale, que la valeur d’une protothèse dont l’objet était de nature mesurable, mais la réalisation technique des expériences offrait de telles difficultés qu’elle n’inspirait guère confiance.

C’est maintenant une vérité scientifique, on a le droit de la considérer comme telle avec une chance d’erreur inférieure au millième. Affirmer l’exactitude de la loi au delà de cette limite est de nouveau une protothèse qu’il faudra vérifier lorsqu’on disposera d’instruments de mesure plus perfectionnés.