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son poids équivalent doit s’unir à une masse de B égale au poids équivalent de B. Il s’ensuit que, dans la substance qui se forme, la masse de l’élément B est proportionnellement double de celle qui existe dans la combinaison A B, car, dans un poids équivalent A B, il y avait un poids équivalent B, et cette masse A B s’unit précisément avec un nouvel équivalent de B pour donner la nouvelle combinaison (A B) B ou A B2.

Pour cette nouvelle combinaison A B2, le même raisonnement s’applique, un équivalent de A B2 pourra se combiner à un nouvel équivalent de B pour donner A B3. On peut, cela va de soi, raisonner de même pour des combinaisons quelconques, et je n’ai pas besoin d’entrer dans des explications détaillées.

Nous ne nous occuperons pas ici de la détermination des poids atomiques. Nous ne pouvons non plus retracer les vicissitudes de cette vieille opinion que tous les éléments sont des combinaisons d’un seul élément primitif. C’est seulement dans le dernier temps que l’on a découvert des faits expérimentaux, qui s’accordent avec la possibilité de cette idée générale. Mais on ne peut en dire autant d’une autre idée, dont on trouve déjà chez Richter les premières traces.

Richter avait été conduit à penser qu’il doit exister certaines relations entre les valeurs numériques des équivalents des différents acides et